La prise de conscience croissante des enjeux environnementaux pousse les entreprises à reconsidérer leur empreinte carbone de manière globale. Dans cette optique, le concept de Scope 3 est devenu une référence incontournable pour évaluer et réduire l’impact global des activités d’une entreprise. Cet article explore pourquoi la mesure du Scope 3 est essentielle, ses implications stratégiques, les 16 sous-catégories qui la composent, et qui est concerné par cette approche novatrice. De plus, il examine le rôle crucial des Gaz à Effet de Serre (GES) et de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) dans ce contexte.
Pourquoi mesurer le Scope 3 ?
Le Scope 3, également appelé émissions indirectes, englobe l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre générées par les activités d’une entreprise, mais qui ne relèvent pas directement de son contrôle. Mesurer le Scope 3 permet une évaluation complète de l’empreinte carbone, allant au-delà des frontières organisationnelles et incluant l’ensemble de la chaîne de valeur.
Impacts stratégiques
- Gestion des risques : La mesure du Scope 3 aide les entreprises à identifier et à atténuer les risques liés à la dépendance envers des fournisseurs à haut risque sur le plan climatique, garantissant une chaîne d’approvisionnement plus résiliente.
- Opportunités commerciales : En comprenant l’impact complet de leurs activités, les entreprises peuvent découvrir de nouvelles opportunités commerciales axées sur la durabilité, répondant à une demande croissante des consommateurs pour des produits et services respectueux de l’environnement.
- Avantage concurrentiel : Les entreprises qui intègrent la durabilité dans leur modèle d’affaires gagnent un avantage concurrentiel en répondant aux attentes croissantes des parties prenantes, tout en améliorant leur image de marque.
Les GES et l’ADEME dans le Contexte du Scope 3
Les Gaz à Effet de Serre (GES) sont des composés gazeux tels que le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), et le protoxyde d’azote (N2O), entre autres, qui contribuent au réchauffement de la planète. La mesure du Scope 3, en incluant les émissions indirectes provenant de l’ensemble de la chaîne de valeur, s’aligne directement sur les initiatives mondiales visant à réduire les GES et à atténuer les changements climatiques.
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) joue un rôle central dans le soutien des entreprises qui cherchent à intégrer la durabilité dans leurs pratiques commerciales. En France, l’ADEME promeut activement la comptabilisation des émissions de GES, notamment à travers des guides et des outils pour aider les entreprises à évaluer leur empreinte carbone. Elle encourage également l’adoption de meilleures pratiques environnementales, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs nationaux et internationaux en matière de réduction des émissions de GES.
La collaboration entre les entreprises, les gouvernements, et les organisations telles que l’ADEME est essentielle pour créer un environnement propice à la transition vers une économie bas-carbone. Les conseils, les ressources, et les incitations fournies par l’ADEME contribuent à sensibiliser les entreprises aux enjeux du Scope 3 et à les guider dans la mise en œuvre de mesures efficaces pour réduire leur impact environnemental global. En intégrant les recommandations de l’ADEME dans leurs stratégies de gestion des émissions, les entreprises peuvent non seulement répondre aux exigences réglementaires, mais également participer activement à la construction d’un avenir durable. Ainsi, la collaboration entre les acteurs du secteur privé et les organismes tels que l’ADEME devient une clé essentielle pour instaurer un paysage commercial plus respectueux de l’environnement.
Les entreprises concernées
Pratiquement toutes les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur, sont concernées par le Scope 3. Cependant, l’ampleur de cet impact varie en fonction de la nature des activités de l’entreprise. Les grandes entreprises avec des chaînes d’approvisionnement complexes ont souvent des Scope 3 plus importants, mais les PME peuvent également bénéficier de la mesure du Scope 3 en identifiant des opportunités d’amélioration de l’efficacité et de réduction des coûts.
Les 16 sous-catégories du Scope 3, telles que définies par le GHG Protocol (GreenHouse Gas Protocol), fournissent une illustration détaillée de la diversité des activités incluses dans cette évaluation. Ces catégories englobent des aspects variés :
- Achats de biens et services
- Capital
- Franchises
- Traitement des déchets vendus
- Transport en amont
- Utilisation finale des biens vendus
- Location d’actifs
- Biens en fin de vie vendus
- Transport en aval
- Traitement des déchets en fin de vie
- Transport en amont des déchets vendus
- Voyages d’affaires
- Trajet des employés
- Utilisation du produit
- Fin de vie des biens
- Investissements
Chacune de ces catégories représente une facette spécifique des activités d’une entreprise, contribuant ainsi à une évaluation holistique de son impact environnemental. En intégrant ces catégories dans leur analyse du Scope 3, les entreprises peuvent mieux comprendre et gérer les différentes sources d’émissions liées à leurs opérations, contribuant ainsi de manière proactive à la réduction des gaz à effet de serre.
Des questions ?
N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet.