Chantiers de l’Atlantique soutient la trésorerie de ses fournisseurs avec Pytheas Capital et BPIfrance

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Le groupe a mis en place, en collaboration avec Pytheas et Bpifrance, une solution de trésorerie axée sur la facilité d’utilisation, favorisant le paiement anticipé des fournisseurs.

Simple et sur mesure à la fois : la solution choisie par Chantiers de l’Atlantique pour payer ses fournisseurs à la date qui leur convient va au- delà du schéma classique de reverse factoring. Pour ce faire, le groupe de construction navale a choisi la fintech Pytheas Capital, spécialiste du « paiement fournisseur anticipé » (PFA) dont l’offre est déployée en association avec Bpifrance, son actionnaire depuis l’été dernier.

Pour Chantiers de l’Atlantique, la santé financière de ses fournisseurs constitue un prérequis à sa propre croissance. Sur 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le groupe paie 1,5 milliard à des sous-traitants, dont 500 millions à des PME locales réalisant quelques dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires. « Nos fournisseurs sont en fait des partenaires qui produisent avec nous 80% de la valeur des navires, souligne Thierry Pralong, responsable comptable des Chantiers de l’Atlantique. Dans un contexte économique délicat ces dernières années, nous constatons que les fournisseurs veulent avoir une vision claire et actualisée de leur trésorerie.»

Le choix de TRESO2, la solution de Pytheas Capital, était notamment conforté par son partenariat avec Bpifrance, convaincu de l’intérêt du paiement fournisseur anticipé. « En tant qu’acteur du financement de la trésorerie des entreprises françaises, nous constatons que la relation acheteur/fournisseur peut être largement améliorée et fluidifiée en apportant une automatisation, une visibilité instantanée sur le traitement des factures, ainsi que des solutions de financement adaptées », indique Cédric Gelly, directeur du financement court terme chez Bpifrance.

Des systèmes intégrés

L’idée d’un tel montage n’est pas nouvelle chez Chantiers de l’Atlantique car dès 2015, le groupe avait dématérialisé sa base de données fournisseurs et voulait que ces derniers profitent de ses informations. « Nous avions dès cette époque regardé les solutions d’affacturage inversé proposées par les banques, mais sans rien trouver de simple. Or, avec Pytheas Capital, le service apporté aux fournisseurs est vraiment sans complexité pour eux et nous », énonce Thierry Pralong. La plateforme TRESO2 de Pytheas Capital fonctionne en mode SaaS (Software-as-a-Service) et se connecte sans intervention du donneur d’ordre à son outil comptable conçu par Esker, via une API (interface de programmation d’application). La solution n’occasionne ni frais ni tâche particulière pour lui, de même que les fournisseurs n’ont pas à modifier leur système d’information.

En donnant toute visibilité aux fournisseurs sur la bonne réception des factures par leur client, puis sur leur traitement, l’outil leur évite les retards de paiement et les relances. L’intervention de Bpifrance en financement se veut aussi très souple pour répondre au besoin de simplicité desPME et ETI. « Depuis l’été dernier où Bpifrance est devenu actionnaire de Pytheas Capital, nos systèmes sont fortement intégrés», souligne Ludovic Sarda, fondateur et dirigeant de la fintech. Le système de KYC (connaissance client) de Bpifrance est embarqué dans la plateforme. « Nos chargés d’affaires sont en capacité de rencontrer chaque acheteur et chacun de leurs fournisseurs pour leur présenter notre solution et les conseiller », ajoute Cédric Gelly. La solution permet en effet beaucoup de flexibilité pour la mise en place du financement, les fournisseurs pouvant choisir les factures à faire financer, et ce, sans forcément attendre le bon à payer du fournisseur. Un financement à 80 % intervient alors de la part de Bpifrance, puis il passe à 100 % une fois que le bon à payer est donné, dans les quinze jours en moyenne. « La solution associe donc de l’affacturage pour commencer, où Bpifrance est en risque sur le fournisseur, puis de l’affacturage inversé où le risque est garanti par Chantiers de l’Atlantique », explique Ludovic Sarda, fondateur et dirigeant de Pytheas Capital.

Facture électronique

Le donneur d’ordre assume ce risque sans réclamer de paiement en retour, s’agissant de fournisseurs récurrents, locaux. « Ils ont plus de difficulté d’accès au crédit, étant de taille moyenne ou modeste, et notre garantie leur permet d’obtenir un financement à coût avantageux , fait savoir Thierry Pralong. L’idée n’est pas d’obtenir une ristourne sur les prix en échange, notre préoccupation est de renforcer la solidité financière de nos fournisseurs. »

Comme dans chaque programme d’affacturage inversé, l’enjeu est de convaincre les fournisseurs de le rejoindre. Le rodage de la solution est prévu jusqu’à l’automne où son déploiement intensif sera mis en œuvre, une centaine de fournisseurs, souvent connus de Bpifrance, devant être contactés pour un volant de financement de 80 millions d’euros, soit 600 mil- lions d’euros d’achats par an. En outre, le programme présente l’intérêt de converger avec le chantier de la facture électronique obligatoire.

« L’information diffusée entre les acteurs est celle qui se trouve dans la facture électronique , relève Ludovic Sarda. Donc cette solution apportée par TRESO2 devrait se répandre à partir de 2024. »

Si le programme se préoccupe de soutenir le tissu industriel français, il répond aussi à la vocation de banque du climat de Bpifrance. « La solution permet de réduire de 36 % l’empreinte carbone des entreprises en digitalisant les factures et offre également un module de cotation RSE en partenariat avec Ecovadis & Provigis, expose Cédric Gelly . Il est également possible aux participants de créer un puits carbone autour de la dématérialisation des factures en partenariat avec Ecotree. »

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